LE REIKI DE MIKAO USUI

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Chapitre V

«Nous recevions un enseignement extrêmement riche, mais étions aveugles. Et nous avons fait supporter le poids de notre ignorance à nos élèves.»

Les Voies japonaises permettent d’atteindre la paix sans nécessiter de renoncer à la vie, les Voies japonaises ont une spiritualité qui se base sur la juste relation de l’Homme avec la Nature, et ainsi la communication avec notre propre nature spirituelle.

ÉNERGIE ?

Hiroshi DOÏ Senseï nous a donné récemment une traduction plus accessible et plus juste des symboles du mot «Reiki» :

REI-KI :

靈 REI

靈 REI: C’est la partie supérieure qui se trouve avant les 3 petits carrés: Ils signifient «Pluie» c’est-à-dire: abondance, bénédictions, cadeau de la nature.

Les trois carrés, à l’origine étaient des cercles, ils représentent la constitution holistique de l’humain: corps, esprit et âme.

Les deux petits signes en bas séparés par une barre verticale signifient: «Mikko» le féminin, la médiumnité, l’ouverture vers le divin et «qui transmet les ordres du divin pour chacun».

L’idéogramme «REI» est fait de ces 3 éléments : «Grand univers», Grande Nature, chacun y est connecté, il décrit le chemin de l’humain, il explique la résonnance avec «son propre Reiki» (sa propre énergie vitale) et le Reiki du Cosmos (l’énergie du cosmos, de l’univers)

氣 KI

氣 L’idéogramme «KI» est en deux parties: les deux traits supérieurs, représentent les nuages dans le ciel, les énergies de la nature.

Le signe en forme d’étoile à l’intérieur, veut dire: riz, quand on cuit du riz, la vapeur jaillit. Ce signe représente cette force, cette puissance, ce «moteur».

Il est plus simple et vrai de comprendre les signes du Reiki comme cela, plutôt que comme une énergie mystérieuse “universelle” surgissant de l’univers.

Le mot Reiki a été traduit par «énergie» en Occident, au Japon c’est un mot générique. Mais il serait bien d’envisager un autre angle de vue au sujet de cette traduction du japonais à l’anglais et de l’anglais au français.

«Power» signifie avant tout «force» et «puissance». La traduction la mieux adaptée serait «la puissance du Reiki»

Comme nombre de scientifiques se moquent de nous quand on parle de «l’énergie universelle du Reiki» il conviendrait de mettre à plat quelques vérités, en un autre langage «remettre les pendules à l’heure».

Le mot «énergie» vient du grec ancien «énergéia», qui signifie «La force en action». Ce concept scientifique est apparu avec Aristote et a fortement évolué au cours du temps. 

Aujourd’hui, l’énergie désigne «la capacité à effectuer des transformations». Par exemple, l’énergie c’est ce qui permet de fournir du travail, de produire un mouvement, de modifier la température ou de changer l’état de la matière. Toute action humaine requiert de l’énergie: le fait de se déplacer, de se chauffer, de fabriquer des objets et même de vivre. L’énergie est issue de différentes sources d’énergie. 

La puissance correspond, quant à elle, à la vitesse à laquelle l’énergie est délivrée. Elle se mesure en watt, ce qui correspond à un joule par seconde. 

Toute action humaine requiert de l’énergie. Depuis toujours, l’Homme a cherché à accéder à des sources d’énergie pour satisfaire ses besoins. 

Le Reiki n’est donc pas «une énergie universelle ou vitale», mais un potentiel énergétique à mettre en action par différents moyens, dont la pensée et l’intention ne sont pas exclues.

Je m’explique, et conclu ceci posé, car c’est une base de compréhension. 

Nous baignons dans ce qu’on appelle des ondes scalaires. Elles sont «invisibles inodores et sans saveur» elles sont neutres et inertes, tant que nous ne leur donnons pas d’ordre. La pensée qui est «elle», est une énergie qui se déplace plus vite que la lumière, va mettre en mouvement ces ondes scalaires qui vont atteindre leur but, proche ou lointain. L’élément transformateur, c’est donc nous! 

On peut en déduire sans risque que c’est le travail que l’enseignant ou le praticien à fait sur lui-même, son honnêteté, sa spiritualité, sa sincérité, qui va donner le niveau de puissance à cette action envoyée, que l’on appelle «Reiki».

Le Reiki est donc un potentiel énergétique qui va se mettre en mouvement selon la nature et le niveau de la personne qui va induire cette action et la canaliser.

MIKAO USUI  ET LE REIKI

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Mikao Usui

En 1922 Mikao Usui décide en accord avec son maître Zen, d’un jeûne sur le mont Kurama, et c’est à l’issue de ces vingt et un jours de jeûne qu’il reçut ce qu’il en espérait: «l’Anshin Ritsumei»: l’illumination, l’Éveil.

A son époque Mikao Usui avait déjà fait évoluer sa méthode et son enseignement, mais le Reiki originel qu’en savons- nous?

Le système Usui peut effectivement avoir été fortement influencé par la philosophie de l’Omoto Kyo qui est un groupe spirituel fondé en 1892, dont le personnage le plus célèbre est Deguchi Onisaburo, et aussi du fondateur de l’Aïkido: Morihei Ueshiba. 

Apparemment, à l’époque il n’avait pas vraiment donné de nom à son système, il l’appelait : «Ne Usui» ou «Usui-Ho» (Ho est une pratique)

Les Gokaïs (les 5 préceptes) qu’il inclura dans son enseignement sont issus d’un livre: ” Kenzon pas Gebri” écrit par Dr Bizan Suzuki (publié en mars 1914):

 «Juste pour aujourd’hui, ne vous fâchez pas, n’ayez pas peur, soyez honnête, travailler dur et soyez bon envers les autres.»

Le mot «Reiki» est souvent utilisé par des thérapeutes spirituels durant l’ère Meiji (1868-1912), l’ère Taisho (1912-1925) et Showa (1926-1988). Beaucoup de gens ont utilisé l’expression “Reiki Ryoho” pour se référer à leurs thérapies, et l’expression “Reiki Ryoho” n’est pas celle d’Usui Sensei.

Le terme exact concernant la méthode et utilisé par Mikao Usui à partir de 1922 est: “Usui Reiki Ryoho.”

La première personne à employer le terme Reiki Ryoho en termes de thérapie fut Mataji Kawakami, qui publia en 1919 “Reiki Ryoho to sono Koka” (Reiki Ryoho et ses effets. Cependant, aujourd’hui, le terme “Reiki Ryoho” fait presque exclusivement référence à l’«Usui Reiki Ryoho».

Nous sommes en avril 1922, Usui-Sensei ouvre son premier centre de formation (une “clinique”) à Harajuku, Aoyama, Tokyo.

Sa «devise» pour le centre de formation était:

«L’UNITÉ DE SOI À TRAVERS L’HARMONIE ET L’ÉQUILIBRE»

La Reiki Ryoho gakkai (association ou société) voit donc le jour et sa structure se mettra en place, les «cinq préceptes» seront la base de son enseignement.

Les symboles viendront deux ans plus tard, ils permettront aux élèves ayant des difficultés à conscientiser ce qu’ils ne voyaient pas de fixer un concept ou une émotion.

Puis l’enseignement des poèmes de la forme Waka, véritables mantras, écrits par l’Empereur Mutsuhito, seront psalmodiés à tous ses ateliers, sons-racines binaires développant certaines énergies reliées à des centres émotionnels.

C’est en 1923 que Mikao Usui a déclaré avoir mis en place un système identiques d’échelons utilisés par Jigoro Kano (créateur du Judo). Les niveaux du système original «Usui-Do» sont alors créés: ces symboles se retrouvent dans l’ancien bouddhisme Tendaï, forme originelle du Taoïsme, source d’inspiration de Mikao Usui.

On sait qu’au début, quand Mikao Usui transmettait le Reiki à Tokyo, il n’y avait ni rituel ni procédés particuliers, il posait ses mains sur vous, jusqu’à ce qu’il décide qu’à votre tour vous étiez aussi un enseignant ou plutôt un transmetteur.

Les positions des mains dans le soin ont beaucoup changé depuis Mikao Usui, lui, plaçait ses mains seulement sur les points douloureux. Cette méthode fut utilisée par la suite en suivant les méridiens et les canaux énergétiques de l’acuponcture chinoise par appositions et pression ou frottements, par Chujiro Hayashi qui était médecin.

Les Japonais ne nommaient pas les symboles comme nous le faisons, mais par leurs numéros, symbole un, deux etc… le vrai nom était réservé au processus rituélique.

Le fait de nommer un symbole par son nom et le psalmodier est un «mantra». Le symbole écrit étant le «Yantra», le symbole était aussi travaillé en visualisation, et méditation. 

C’est en 1923 À Taniai, village de Mikao Usui, qu’un Torii (porte) à l’entrée de l’Amataka (sanctuaire) est érigé, sa sœur et son frère en posèrent la première pierre. Le nom de la famille y sera gravé ce qui montre son appartenance au bouddhisme Tendaï.

1923 c’est lors du tremblement de terre de Kobé (un séisme de magnitude 7,9 sur l’échelle de Richter) que Mikao Usui et ses élèves n’économisant pas leur force pour soigner les blessés, par leur dévouement et les bienfaits de leurs méthodes, feront connaître le Reiki dans tout le Japon installant ainsi sa renommée.

L’ENSEIGNEMENT

L’initiation à la Maîtrise au début aurait été donnée à un petit nombre, après avoir fait des Shihan (maîtres) comme Eguchi, Hayashi et d’Ushida le professeur Principal, Mikao Usui dans son Dojo aurait ensuite été plutôt un observateur-superviseur, veillant de près sur ses élèves, plutôt qu’un praticien assidu, d’après Tatsumi-san.

En 1996 Mélissa Rigall rendit  visite à  un homme très âgé ayant connu Mikao Usui: Tatsumi-san, qui se rappelait avoir vu deux Amiraux à la retraite donnant des soins à la clinique: Ushida et Taketomi. C’est à ce moment qu’il y eut un changement soudain dans la nature et la structure de la formation dispensée au centre, dit-il. 

Ce système, apparemment basé en partie autour des concepts de guérison, à l’image d’Eguchi avec l’apposition des mains et l’utilisation de plusieurs techniques de Ki (qu’il développa dans son livre), aurait été désigné comme étant la «Usui Reiki Ryoho» par les Officiers de Marine.

À cette époque certains des maîtres formés par Mikao Usui commencèrent à créer leur propre École, dont plus particulièrement Kaiji Tomita et Chujiro Hayashi. Il a été supposé que ce fût aussi à cette époque que Hayashi Sensei écrivît son «Guide de la guérison» comme texte de base pour cette nouvelle évolution qui orienta le Reiki comme moyen thérapeutique.

Un nouveau système de classement est entré alors en usage

Nidan et quatre nouveaux niveaux sont introduits, appelés:

  • Shoden (premier degré),
  • Chuuden (milieu de degré),
  • Okuden (degré interne) et
  • Kaiden (degré d’explication de l’enseignement)

Il est également possible que ce soit sous l’influence des Officiers de Marine dévoués à l’Empereur, que les Gyosei (cinq préceptes) aient commencé à être scandés (ou psalmodiés) au début des réunions ainsi que les poèmes de forme Waka.

Selon le nouveau système instauré par les Officiers de Marine, apparemment, ces degrés pour les trois premiers niveaux sont: Shoden, Okuden et Chuuden, chacun impliquant  une période de 10 heures de formation sur 5 jours, et Kaiden 15 journées de formation de trente heures environ.

C’est en janvier 1926 que les différents degrés ont étés changés une fois de plus:

  • Shoden (qui incluait désormais Chuuden, à quatre sous-niveaux),
  • Okudenzenki (auparavant Okuden),
  • Okudenkouki et
  • Shinpiden (ces deux derniers couvrant ce qui avait été jadis enseigné comme Kaiden), avec le niveau Shinpiden qui a presque le même contenu que le niveau Sandan dans le système de classement utilisé à l’origine par Usui-Sensei. 

Il est dit que Gyuda et Taketomi atteignirent le niveau Shinpiden à ce moment-là, Hayashi-Sensei ayant plus d’affinités avec l’ancien système et ses niveaux, avait poursuivi sa formation dans celui-ci et avait obtenu le niveau Shichidan.

Apparemment, la seule autre personne à atteindre ce niveau a été Toshihiro Eguchi et il est dit qu’Eguchi et Hayashi Sensei continuèrent d’enseigner le système original Usui-Do en y incluant leurs propres techniques de guérison, encore pendant plusieurs années après la mort d’Usui-Sensei.

Les sources, elles sont diverses ! À manipuler avec discernement et précaution, la bonne foi est une chose, la crédulité en est une autre. Nombre de «bruits de couloir» et de légendes urbaines… circulent.

LES PRINCIPALES SOURCES

MORIHEI TANAKA – FRANK ARJAVA. PETTER, MIEKO MITSUI, TOSHITAKA MOCHIZUKI, FUMINORI AOKI, CHRIS MARSH, SUZUKI-SAN, DAVE KING ET MÉLISSA RIGGALL, MARIKO-OBAASAN, MME CHIYOKO YAMAGUCHI, FUMIO OGAWA, TSUTOMU OISHI GEORGES (TAN LIN) MULLEN

On ne peut passer sous silence Morihei TANAKA et La doctrine du «TAI REI DO» (1884-1928) beaucoup pensent que Mikao Usui aurait été un des disciples de Morihei Tanaka ou, du moins, qu’il ait été fortement influencé par ses enseignements.

Morihei Tanaka est né le 8 Septembre 1884 au Japon dans la préfecture de Gifu, qui est aussi le lieu de Mikao Usui.

Comme Usui, (ou presque) après un temps de jeûne et d’isolement sur une montagne, Morihei Tanaka aurait développé certains pouvoirs spéciaux (Reishiryoku) qui ont fait de lui un guérisseur de renom et attirèrent de nombreux groupes de fidèles. Il semble que, tout en descendant de la montagne, il guérit une jeune fille qui souffrait d’un mal de dents en plaçant ses mains sur son visage (tout comme Mikao Usui).

C’est ainsi que Morihei Tanaka fonda la TAI REI DO (Le Chemin de l’Illumination), une discipline qui est plus ancienne que le Reiki, mais très proche à la fois sur une partie théorique et sur le plan pratique. 

Tanaka fonda plusieurs centres à travers le Japon. Pendant la période Taisho (1912-1926) la doctrine de Taireido se répand non seulement dans tout le Japon mais aussi à travers la Chine et la Mongolie. 

En 1920, le grand monastère d’Ena « L’Ena Dai Honin » est érigé dans une petite ville : la ville de Takenami. Plus de 50 000 personnes ont visité le monastère, qui avait une forme pyramidale sur six niveaux. En raison du nombre élevé de visiteurs, un bureau de poste, une station de train et certains logements y avait été construits, mais un incendie accidentel détruisit le monastère pendant l’ère Showa.

Morihei Tanaka  nous dit: «Nous croyons que l’Univers est le résultat d’une force appelée Reishi, qui émane de «l’Esprit Universel», La doctrine de Taireido inclut et transcende toutes les philosophies, les religions et les principes moraux.

MIEKO MITSUI, est une journaliste vivant aux États-Unis, était devenue «Maître enseignante» (Niveau 3b) dans le Reiki «Radiance Technique» de Barbara Ray (héritière spirituelle de Madame Takata) à New York. En 1985, elle est retournée au Japon pour essayer de voir ce qu’elle pourrait découvrir sur les origines du Reiki.

Elle a commencé à enseigner le Reiki là-bas et a également traduit en japonais le livre de Barbara Ray “Le facteur Reiki” on pourrait dire qu’elle est responsable à elle seule d’avoir déclenché le réveil du Reiki au Japon. Elle exporta le Reiki de Barbara Ray, et contrairement aux dires de Madame. Takata, elle constata que le Reiki n’était pas mort au Japon!

Elle a aussi mentionné un livre imprimé en privé, «Usui Reiki Gakkai» qui est un texte académique écrit par un mathématicien de l’Université Meiji, de Tokyo et qui parle du Reiki d’un homme nommé Usui.

Mitsui a également déclaré que le Reiki japonais «autochtone» avait (comme c’est le cas avec le système de Barbara Ray) plus que trois niveaux ou degrés.

Mieko Mitsui reçu une formation d’un maître Reiki de lignée japonaise: Goro Myazaki, qui avait été l’élève de l’ami et étudiant d’Usui-Sensei le célèbre: Toshiro Eguchi (dont nous reparlerons dans la biographie des maîtres formés par Mikao Usui; parmi beaucoup d’autres, Mitsui a enseigné le Reiki à Hiroshi Doï.

FRANK ARJAVA. PETTER

«Sannyasin» (disciple du guru indien Bhagwan Shree Rajneesh AKA: ‘Osho’) et auteur de plusieurs livres, dont «le feu du Reiki»: Il nous donne de nouvelles informations sur les origines du Reiki, Frank ArjavaPetter et son épouse d’alors, Chetna, qui est japonaise, ont commencé à enseigner le Reiki à Sapporo, au Japon en 1993.

En découvrant que Frank et Chetna offraient une formation et une initiation au troisième degré, un grand nombre d’étudiants de deuxième degré en Reiki (dont la plupart avaient sans doute été initiés par Mieko Mitsui qui ne pouvait enseigner que le niveau II), les ont rejoint. On pourrait dire que les recherches de Frank et Chetna sur les survivances du Reiki au Japon ont pris le relais de celles de Mieko Mitsui.

LA STÈLE COMMÉMORATIVE DE MIKAO USUI

Mémorial Mikao Usui - Crédit Photo: Nicolas Escampe

C’est la mère de Chetna: Masano Kobayashi qui a traduit l’inscription sur le Mémorial Usui (écrit dans l’ancienne forme de caractères japonais kanji) en japonais moderne, permettant à Frank et Chetna de produire la première version anglaise (connue) du Mémorial.

TOSHITAKA MOCHIZUKI

Il a Publié “Iyashi No Te” en 1995, considéré par beaucoup comme le premier livre de Reiki moderne écrit par un maître japonais, mais voir aussi Fumio Ogawa, ci-dessous.

Formé à l’origine dans le Reiki de style occidental, il a apparemment également reçu des cours de maîtres au Japon, dont la formation est en partie japonaise.

Mochizuki attribue certaines de ses informations historiques à un livre japonais peu connu intitulé «Le secret de la façon de prendre soin des membres de votre famille» par Takichi Tsukida.

Il dirige l’École Vortex de Reiki, à Yokohama. Le «Reiki japonais traditionnel» (créé en 1995) qui est basé sur les enseignements du système Vortex, qui contient des documents provenant de sources occidentales et japonaises.

FUMINORI AOKI

Fuminori Aoki est Président du «Nagoya Reiki Lab» (anciennement «Human & Trust Institute»). Il est également l’auteur du livre: “The Reiki Healing“.

À la clinique de l’Institut, Aoki enseigne sa propre forme de Reiki, connue sous le nom de «Reido Reiki», un système qui tente d’unir les traditions de Reiki occidentales et japonaises.

CHRIS MARSH

Praticien d’un Art Martial et bouddhiste de la Voie Tendaï, Chris déclare que, lors d’une visite au Japon en juin 2000, pour compléter une formation en Arts Martiaux, il a été présenté à plusieurs personnes ayant toutes eu des liens avec Mikao Usui, y compris une nonne Tendaï de 107 ans «Suzuki-san», qui fut l’une des premières étudiantes d’Usui Sensei de 1915 à 1920, elle lui aurait montré un certain nombre d’artefacts liés à Mikao Usui.

Lors d’une nouvelle visite au Japon en juin / juillet 2001, il dit avoir été présenté à 11 autres étudiants très âgés de Mikao Usui, dont des moines et nonnes bouddhistes, des disciples shintoïstes et un fermier.

Chris dit qu’on lui a également montré des documents personnels d’Usui, y compris des journaux intimes, des notes et des préceptes, tous de sa propre main, il a été autorisé à faire des copies manuscrites de certains de ces documents et d’autres copies lui auraient été transmises plus tard.

Les contacts que Chris March a eu soulignent qu’Usui était adepte de la Voie Tendaï jusqu’à la fin de sa vie. Il nous dit que les enseignements du Reiki étaient d’origine bouddhiste bien qu’ils incluent certaines pratiques énergétiques shinto, et aussi que Usui Sensei n’avait pas vraiment de nom pour son système, le nom utilisé par les étudiants d’Usui est «Usui Teate» ou « Usui Hand Touch / Usui Hand Healing » et «Usui Do», «Usui Way». Et que le nom Reiki n’était pas utilisé ou connu par les étudiants d’Usui.

Selon Chris March, le Reiju est l’aspect le plus important des enseignements d’Usui-Sensei et en tant que tel, il est enseigné très tard dans la formation. Il dit qu’il y a sept niveaux dans le niveau Shinpiden «Maitre» et que le Reiju n’est enseigné qu’au sixième niveau.

SUZUKI-SAN

Née en 1895, Suzuki-san a commencé sa formation avec Usui-Sensei à l’âge de 20 ans.

Selon Suzuki-san, les enseignements d’Usui-Sensei étaient axés sur la réalisation de soi. La capacité de guérir les autres était simplement considérée comme un effet secondaire bénéfique du «travail sur soi», un baromètre. La guérison des autres n’était pas au cœur des enseignements, mais l’approche globale de la guérison différente de celle trouvée dans le système que nous connaissons comme aujourd’hui comme «Reiki».

DAVE KING ET MÉLISSA RIGGALL

Dave King fait la promotion de son École, qu’il appelle l’ «Usui-Do» affirmant qu’il s’agit d’une “reconstruction authentique” du “système spirituel méditatif” de Mikao Usui.

Ses raisons:

Melissa Rigall (décédée le 12 mars 2003) a soutenu qu’elle avait rencontré plusieurs étudiants du Dr Hayashi au Japon, elle et Dave affirment avoir rencontré une douzaine d’étudiants encore en vie d’Usui Sensei, dont un qui avait plus de 112 ans, une femme âgée (of course) et une nonne bouddhiste de 105 ans qui a apparemment été formée au deuxième niveau par Usui Sensei: Mariko Obaasan.

Dave King a été autorisé à écrire des copies des quatre symboles Reiki selon l’écriture de Hayashi. Tatsumi est décédé en octobre 1996 et aurait laissé l’ensemble complet de notes en sa possession, de niveau master à Dave et Mélissa.

Dave et Mélissa se sont également vu confier le Godan (3e niveau, le plus élevé de l’original Usui-Do) en octobre 2002 par Mariko-Obaasan, une nonne bouddhiste Tendaï qui, nous dit-on, est comme «Suzuki-san» de Chris Marsh, étudiante d’Usui-Sensei.

Un certain nombre de personnes ont commencé à exprimer quelques doutes quant à la validité des informations de «Usui-Do» propagées par Dave King.

Les récits de Mariko-Obaasan concernant l’histoire du Reiki, Mikao Usui et les enseignements du Reiki n’ont pas été confirmés ou vérifiés. En fait, l’existence même de Mariko-Obaasan est remise en question dans certains milieux, avec la suggestion que les informations données par Mariko-Obaasan pourraient en fait, avoir été «canalisées» par celle-ci.

Il convient de souligner quelques doutes aussi qui ont également été exprimés en ce qui concerne les informations de «Suzuki-san» transmises par Chris Marsh.

MARIKO-OBAASAN

Une nonne bouddhiste (105 ans), n’a apparemment aucune connaissance de l’expérience d’Usui Sensei sur Kurama Yama, (c’est très ennuyeux!) bien qu’elle et son amie aient rencontré Mikao Usui sur le mont Hiei (siège de l’École Tendaï) en 1920 et passé presque tous les jours à travailler avec lui, jusqu’à sa mort en 1926.

Apparemment, elle dit qu’Usui Sensei n’était pas pro-Meiji; aussi qu’il fut fidèle à la Voie Tendaï toute sa vie et qu’il faisait chaque jour une offrande à Amida Nyorai.

Selon Mariko-Obaasan, au départ, il n’y avait pas de niveaux ou de notes, les étudiants devaient simplement effectuer une série d’exercices jusqu’à ce qu’Usui-Sensei les sentes prêtes à continuer.

Puis, en 1923, Usui-Sensei a introduit des niveaux identiques à ceux utilisés par Kano (du Judo). Ainsi, les niveaux du système Usui-Do d’origine sont devenus:

Rokyu, Gokyu, Yankyu, Sankyu, Nikkyu (symbole CKR enseigné à ce niveau), Ikkyu (symbole SHK), Shodan (symbole HSZSN), Nidan (symbole DKM), Sandan, Yondan, Godan, Rokudan, Shichidan (Nanadan).

Mariko-Obaasan a atteint le 2e niveau le plus élevé de Rokudan (au Japon, les femmes n’étaient traditionnellement pas autorisées à atteindre les niveaux les plus élevés dans un Art donné).

Le système d’Usui-Sensei était axé sur la croissance spirituelle et Mariko-Obaasan n’a apparemment aucune connaissance qu’il ait une composante curative (c’est-à-dire dans le sens d’être une modalité thérapeutique de traitement sur les autres).

Mariko-Obaasan est décédée le 30 septembre 2005 – à l’âge de 107 ans

Le “in” de Tenon-In est un titre pour une religieuse qui entre dans les Ordres religieux après la mort de son mari (il avait été tué pendant la Première Guerre mondiale).

MME CHIYOKO YAMAGUCHI 1921 – 19 août 2003

Mme Yamaguchi, reçut le niveau Shoden et Okuden par Hayashi-Sensei en 1938, quand elle avait 17 ans.

Elle fait référence au système de Hayashi-Sensei en tant que «Hayashi Shiki Reiki Ryoho» (Méthode de guérison du style Reiki de Hayashi), bien que le certificat qu’elle ait reçu soit au nom de Hayashi Reiki Ryoho Kenkyu-kai (Centre de recherche).

Mme Yamaguchi a soutenu qu’on ne lui avait enseigné aucune position de main officielle. Elle a dit qu’elle avait utilisé un certain nombre de notes (apparemment copiées de celles de Hayashi-Sensei, il était habituel pour les étudiants de copier leurs notes de celles du professeur), qui auraient été perdues avec ses certificats dans un incendie en Mandchourie.

Mme Yamaguchi n’en est pas complètement sûre, mais elle pensait qu’il était possible que Hayashi-Sensei ait utilisé des méthodes d’enseignement différentes pour dispenser des cours en dehors de la capitale que dans sa clinique de Tokyo.

FUMIO OGAWA (1906-1998)

Fumio Ogawa, qui vivait à Shizuoka, a appris le Reiki de son père Keizo Ogawa, qui à son tour avait appris le Reiki de l’un des étudiants d’Usui-Sensei: Kanichi Taketomi (qui deviendra plus tard le 3e président de l’Usui Reiki Ryoho Gakkai).

Keizo Ogawa était aussi un bon ami d’Usui-Sensei et avait également reçu son initiation de maître Reiki de lui.

Fumio Ogawa a déclaré avoir terminé sa formation de niveau Reiki Master le 18 novembre 1943. Il a déclaré que le système d’Usui-Sensei à l’époque de son père (Keizo) comprenait six niveaux, le niveau 6 étant le plus bas.

Ceux – ci étaient les suivants : 6e classe – Dai Rokutou, .. 5e classe – Dai Gotou, . 4e classe – Dai Yontou, .. 3e classe – Dai Santou, . 2e classe – Okudenzenki, . 1ère classe – Okudenkouki.

Il a également déclaré qu’au cours des années 1940, il y avait environ 40 centres Reiki au Japon.

En 1986, Fumio Ogawa a compilé (et apparemment publié en privé) un petit manuel intitulé: «Tout le monde peut faire du Reiki», qui, selon certains, est basé sur deux documents de la Gakkai: l’un étant le «Handbook of Reiki Treatment» et l’autre un livre écrit par l’un des étudiants d’Usui-Sensei appelé Wanami.

TSUTOMU OISHI 

M. Tsutomu Oishi a appris le Reiki dans les années 50 grâce à Keizo Ogawa. 

La mère de Tsutomu avait appris le Reiki de niveau 2 quand il était petit. Son frère avait eu la polio et sa mère le traitait régulièrement jusqu’à ce que, selon Tsutomu, il soit complètement guéri. Par la suite, elle a commencé à soigner toutes les jeunes victimes de la polio dans la localité.

Selon M. Oishi, une entreprise commerciale ratée avait laissé Usui-Sensei avec de grosses dettes, et une prise de conscience l’avait conduit à conclure qu’il y avait quelque chose de plus dans la vie que la recherche la richesse matérielle. Cette prise de conscience l’aurait laissé dans une quête aboutissant à son expérience sur le mont Kurama où, dit Tsutomu, Usui-Sensei méditait régulièrement sous une cascade (c’est une pratique commune aux pratiquants de Shugendo ).

Selon Tsutomu, à l’époque d’Usui-Sensei, un centre de Reiki a été créé à Shizouka et était dirigé par Keizo Ogawa, qui était un guérisseur talentueux.

Tsutomu a soutenu que Keizo Ogawa et Usui-Sensei donnaient à leurs élèves des boules de cristal chargées en Reiki pour les utiliser dans le processus de guérison. (Ces sphères seraient apparemment placées directement sur l’endroit d’une maladie ou d’une blessure.) Il dit que les étudiants ont également reçu un manuel de Reiki. Ce manuel comprenait un ensemble de directives de traitement, ainsi que la description des symptômes et une explication de ce qu’est le Reiki.

M. Oishi nous dit également que les enseignants de Reiki évaluaient le qi / talent d’un étudiant pour la guérison en touchant leurs mains qui étaient tenues en gassho (position de prière) pendant que l’étudiant était assis en seiza : assis sur ses talons.

Selon Tsutomu Oishi, Keizo Ogawa n’avait pas d’enfants. Alors quand il s’est senti devenir trop vieux pour continuer à diriger son centre de Reiki, il a demandé à Tsutomu Oishi d’en assumer la responsabilité. Cependant, Tsutomu a respectueusement refusé l’honneur, car il avait entendu dire que guérir les autres diminuerait sa propre vitalité.

GEORGES (TAN LIN) MULLEN

Comme Dave King et Mélissa Riggall, Georges dit avoir été formé par Yuji Onuki en 1971.

Il dit que Yuji Onuki leur a montré deux systèmes. L’un, appelé Usui-Do, qui était un système de développement personnel, apparemment le même que celui enseigné actuellement par Dave King. La seconde était une Voie spirituelle qui, selon Onuki, avait été développée par Toshihiro Eguchi (un ami et élève d’Usui Sensei), basée sur certains aspects du travail d’Usui-Sensei. Selon Georges, cela implique d’invoquer une conscience / divinité / kami, au-delà du Soi, qui peut guider le pratiquant à établir une connexion avec la personne souffrante (c’est très chamanique !).

Georges soutient en outre qu’il a étudié pendant un certain temps dans une retraite taoïste isolée dans la province du Heilongjiang, en Chine, où il existe une vaste bibliothèque de textes sino-japonais anciens.

Il dit que dans plusieurs livres, il y a une description claire des origines et de l’utilisation des quatre symboles d’Usui, ainsi que la philosophie de base des premiers enseignements d’Usui.

Il déclare en outre que contrairement à certains points de vue actuels, les symboles n’ont pas été “ajoutés comme aides à la formation”, mais ont été une partie essentielle du système d’Usui-Sensei dès 1921.

Il nous dit que Hayashi-Sensei a cessé d’enseigner Usui-Do en 1931 en faveur de son propre système « Hayashi Reiki Ryoho Kenkyu-kai », qui incorporait le Jikiden et la transmission directe des enseignements par “initiation/transmission” et apposition des mains. Georges dit également qu’il a personnellement vu plusieurs registres et documents, dans des Temples (Tendaï?), mentionnant Mikao Usui, dans la région de Kansai au Japon.

Chapitre précédent – SUITE… CHAPITRE VI

Les élèves de Mikao Usui

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